Depuis fin octobre, le tri sélectif des déchets n'est plus assuré à Marseille : tous les déchets sont portés à la décharge. En cause, un renouvellement du marché public du tri du déchets, pour le moins hasardeux.
Le marché public du tri des déchets à Marseille provoque des remous. La grève pendant une semaine des éboueurs de la société Bronzo et de Queyras Environnement, travaillant depuis de nombreuses années dans la cité phocéenne et n'ayant pas été retenus lors du dernier appel d'offres, a laissé Marseille sous un tas d'ordures s'accumulant dans les rues.
La société Sita, filiale de Suez, a remporté la totalité de l'appel d'offre du tri des déchets. Mais elle n'est pas opérationnelle pour assurer immédiatement le tri et le recyclage des déchets marseillais : ils sont pour l'heure tous transférés dans la décharge d'Entressen.
De plus, un délai dans la notification du résultat de l'appel d'offre paralyse la collecte des déchets. Sita déclare attendre cette notification pour commencer son travail.
Elle s'est engagée à adapter son site des Pennes-Mirabeau, qui devrait être en capacité d'assurer l'ensemble de la collecte, du tri et du recyclage de l'agglomération marseillaise, dans un délai de 6 mois. Selon l'AFP, "en attendant, une partie des déchets triés sera brûlée à l'incinérateur de Vedène (Vaucluse), l'autre enfouie dans une décharge de Sita située à Narbonne (Aude), à 250 kilomètres de Marseille".
Marseille Provence Métropole, la communauté d'agglomération de Marseille, a fait savoir qu'un nouvel appel d'offres pourrait être relancé d'ici quelques mois.
