La pédiatre et députée UMP Edwige Antier a proposé un loi pour interdire la fessée aux enfants. Une initiative qui passe mal chez les français. Selon une enquête TNS-Sofres publiée dans Ouest-France, 82 % des français s'opposeraient à cette loi.
18 pays ont déjà interdit la fessée et le Conseil de l'Europe appelle tous les pays membres de l'Union Européenne à le faire. Selon Edwige Antier, la France doit s'aligner sur ces pays, sans inscrire la loi au code pénal, mais au code civil, comme l'a fait l'Allemagne.
"Toutes les études le disent, plus on lève la main sur un enfant, plus il devient sournois, menteur et agressif. En trente-huit ans de pratique dans mon cabinet, je vous assure que ceux qui n’ont jamais reçu de fessée sont les mieux élevés, plus à l’écoute des adultes et de leur autorité" affirme-t-elle dans une interview à Ouest France.
"Quand l’enfant provoque, que vous êtes fatigué, mieux vaut une "exclusion tranquille" : on l’envoie calmement dans sa chambre, on lui explique qu’on va se poser, de son côté. Une fois calmés, on pourra discuter" ajoute-t-elle.
Les français sont pour la fessée
82 % des français sont hostiles à une loi qui interdirait la fessée. Parmi les personnes interrogées par TNS-Sofres, plus de la moitié d'entre-elles estiment cependant que la fessée est un "geste qu'il faut éviter".
45 % des personnes interrogées pensent que la fessée "apprend à l'enfant le respect de l'autorité".
67 % répondent oui à la question "donnez-vous ou avez-vous donné la fessée à vos enfants", dont 46 % de façon exceptionnelle. 2 % le font "souvent".
Le code civil actuel en France impose de protéger l'enfant, "dans le respect dû à sa personne". Il n'interdit pas les châtiments corporels, dont la fessée.