Le Sommet de l'Organisation des Nations Unies sur l'alimentation et l'agriculture qui se tenait à Rome s'est clôturé sur un échec. Absence des dirigeants du G8, simple déclaration d'intention sur l'élimination de la faim dans le monde et aucun accord chiffré au final.
La FAO espérait que son sommet se clôture sur un engagement ferme des pays riches pour développer l'agriculture vivrière et locale dans le monde, indispensable pour nourrir les 1,2 milliard d'hommes, de femmes et d'enfants qui souffrent de la faim.
44 milliards de dollars par an sont nécessaires afin de relancer l'agriculture, selon le directeur de la FAO Jacques Diouf, et doivent être répartis entre l’aide publique au développement, les infrastructures, les technologies et les intrants modernes.
44 milliards de dollars représentent l'équivalent de 17 % de l'aide publique au développement, qui serait consacré à l'agriculture : ce niveau était celui pratiqué pendant les années 1980.
"Cette somme est modeste quand on sait que les subventions aux producteurs agricoles dans les pays de l’OCDE ont totalisé 365 milliards de dollars en 2007 et que les dépenses pour les armements dans le monde ont atteint 1 340 milliards de dollars la même année” a-t-il rappelé.
Mais les dirigeants des pays du G8 étaient tous absents du Sommet de la FAO, hormis Silvio Berlusconi, dirigeant du pays accueillant, qui échappait en se rendant à Rome à l'ouverture d'un procès le concernant.
La crise alimentaire qui a explosé en 2008 à cause de la flambée du cours des denrées alimentaires de base est loin d'être achevée : les prix ont baissé mais restent trop élevés pour les plus pauvres.
Les émeutes de la faim qui ont eu lieu dans plus de 50 pays menacent à nouveau. En attendant que les pays riches s'intéressent de plus près au drame de la faim dans le monde, 1 enfant meurt des conséquences de la malnutrition toutes les 6 secondes.