La pêche au thon rouge va continuer, en dépit des stocks de poissons qui s'effondrent. Les quotas de pêche ont été baissés : insufisamment pour les écologistes, trop pour les pêcheurs. Personne n'est satisfait au final.
Les Etats membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) ont tranché le week-end dernier lors de leur réunion au Brésil.
Ils ont décidé de poursuivre la pêche au thon rouge, avec des quotas et des périodes de pêche en baisse : 13 500 tonnes pourront être prélevés des océans, contre 22 000 tonnes en 2009. La France pourra pêcher 2 000 tonnes. La période de pêche passera de 2 mois à 1 mois.
Monaco avait proposé l'inscription du thon rouge sur la liste des espèces les plus menacées, afin d'obtenir un moratoire sur la pêche pour renouveler les stocks, sans succès.
"Le stock est si affaibli que seul un moratoire immédiat sur la pêche au thon rouge aurait permis de donner à cette espèce une chance de survivre" déclare François Chartier, en charge de la campagne Océans de Greenpeace France.
"On continue dans une voie qui va aboutir à la disparition de l'espèce et des pêcheurs concernés, en mettant des pansements sur une jambe de bois" ajoute-t-il.
Les quotas fixés par la Cicta sont systématiquement dépassés. La pêche illégale est considérable. L'année dernière, alors que 34 000 tonnes ont été déclarées, 60 000 tonnes de thon rouge ont été effectivement pêchées.