L'accord international sur le réchauffement climatique ne sera pas signé dans les détails à Copenhague, c'est désormais une certitude. Une année supplémentaire de négociation pourrait être nécessaire.
La réunion à Barcelone qui a rassemblé 175 pays s'achève aujourd'hui : c'était le dernier round des négociations avant le Sommet de Copenhague qui débutera le 7 décembre prochain.
Artur Runge-Metzger dirige la délégation de la Commission Européenne : il estime qu'un accord dans le détail "devrait être fait le plus tôt possible mais, dans le contexte d'une convention internationale, le plus tôt possible c'est autour de trois, six mois".
"l'UE va continuer de faire pression pour obtenir la conclusion d'un accord juridique complet" a-t-il assuré.
L'Afrique en colère
L'accord s'éloigne, notamment à cause des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés, accusés de n'être pas assez ambitieux par les pays en voie de développement.
L'Afrique subit d'ores et déjà de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. "En Afrique, des gens souffrent maintenant, des gens meurent maintenant, alors que les pays développés ne sont pas disposés à formuler (...) des réductions ambitieuses" s'était insurgé Kemal Djemouai, président du groupe africain.
Les pays en voie de développement exigent au moins 40 % de réduction d'émission par rapport à 1990 de la part des pays riches. Les ambitions de l'Europe s'arrêtent à 20 %, les Etats-Unis bien moins encore.
"Tant que les pays industrialisés ne bougent pas de façon significative, sur leurs objectifs et sur le financement, le problème reste le même" a déclaré Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique.