Un rapport parlementaire sur les antennes-relais estime que la législation "garantit des niveaux d'exposition protecteurs" alors que l'Afsset préconise de les réduire. Certaines associations jugent ce rapport irresponsable.
Le rapport du député UMP de la Somme Alain Gest constate "un quasi-consensus sur l'innocuité des antennes-relais" chez les chercheurs auditionnés et estime "discutable" de remettre en cause la réglementation en cours sur les antennes.
Il préconise notamment "une taxe de 0,50 euro sur chaque téléphone mobile vendu" pour financer "une structure pérenne de recherches" qui devra mener des études indépendantes sur l'impact sanitaire des radiofréquences.
Il propose pour l'heure que les installations des antennes-relais soient soumises à la procédure du permis de construire, ce qui pourrait empêcher le maire de la commune concernée "d'invoquer inopportunément le principe de précaution".
Un rapport similaire rendu par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (AFSSET) le 15 octobre dernier, recommandait au contraire de réduire les expositions du public aux radiofréquences.
La présidente de l'association Priartem Janine Le Calvez, s'est déclarée "scandalisée" par le rapport du député, qui constitue selon elle "un déni total du débat scientifique". "Il est irresponsable qu'un parlementaire ne tienne aucunement compte de l'avis de l'Agence d'Expertise" a-t-elle ajouté.
Selon un communiqué des associations Agir pour l'Environnement et Priartem, Alain Gest, dans une interview au quotidien le Parisien, jugeait "ridicule" l’interdiction de l’usage du portable à l’école. "Ce député de la Somme prend une très lourde responsabilité en récusant tout effet sur la santé issu d’une exposition prolongée aux radiofréquences de la téléphonie mobile" estiment les associations.