L'État a été condamné en 2007 pour sa responsabilité dans la prolifération des algues vertes en Bretagne. Quelques minutes avant l'audience du procès en appel, Il a finalement renoncé à faire appel de la décision de justice.
Les algues vertes sont le fléau de la Bretagne, et l'Etat reconnaît enfin sa responsabilité dans la prolifération de ces algues toxiques : une directive européenne sur la protection de l'eau a été appliquée avec 25 ans de retard, les installations d'exploitations porcines ont été autorisées dans des zones excédentaires, les contrôles chez les agriculteurs ont été quasi inexistants et les sanctions absentes...
Le laxisme a été de mise pendant des années, ce qui a conduit à une situation de pollution grave des rivières bretonnes et de prolifération des algues vertes, qui s'avèrent de surcroît très dangereuses pour la santé humaine de part leurs émanations d'hydrogène sulfuré.
Le décès douteux d'un ouvrier chargé de ramasser ces algues, ainsi que la mort d'un cheval foudroyé sur la plage de Saint-Michel-en-Grève cet été avaient attisé la polémique. Le gouvernement s'était rendu dans les côtes d'Armor et n'avait pu que constater les dégâts.
Les associations de protection de l'environnement Eau et rivières de Bretagne, De la source à la mer, Sauvegarde du Trégor et Halte aux marées, qui avaient porté plainte contre l'Etat, sont satisfaites.
Elles attendent désormais les conclusions d'une mission interministérielle qui doit prochainement proposer un plan d'action pour éliminer les algues vertes bretonnes.