Nicolas Sarkozy a lancé le deuxième Plan Cancer qui sera doté d'une enveloppe de 730 millions d'euros sur la période 2009-2013. La recherche et le dépistage seront priorisés, ainsi que la lutte contre les inégalités.
Le nouveau Plan Cancer comporte trois priorités : "réduire les inégalités", "l'excellence des soins" et "la vie après le cancer" a annoncé Nicolas Sarkozy.
Les inégalités d'accès au dépistage et aux soins sont flagrantes. Un ouvrier a deux fois plus de chance de décéder d'un cancer entre 30 et 65 ans qu'une profession libérale. Le Plan comprend notamment des accès facilités à l'emprunt pour les patients et une extension des diagnostics et des traitements de pointe dans toutes les régions.
Un réseau de cinq sites de recherche labellisés par l'Institut national du cancer sera créé : il devra "contribuer de manière décisive à accélérer le transfert des avancées de la recherche au bénéfice des malades". Le nombre de spécialistes devrait par ailleurs augmenter de 20 %.
74 IRM, dont 39 dans les 10 régions ayant la mortalité de cancer la plus élevée, seront installés dans les années à venir.
Le chef de l'Etat a souligné qu'il fallait "étudier davantage les effets à long terme des expositions, même à faible dose, à certains agents chimiques, biologiques ou physiques", mais sans prévoir de budget spécifique.
"Pesticides, pollutions de l'air, Bisphénol A, PFOA, contaminations chimiques, autant de toxiques dénoncées par des scientifiques comme étant à l'origine de nombreuses maladies"estime la secrétaire générale des Verts Cécile Duflot dans un communiqué. "Ne pas agir contre ces molécules, c'est céder aux pressions des lobbies industriels et tourner le dos à une politique de santé publique ambitieuse à la hauteur des enjeux".
