La route vers un accord international sur la lutte contre le réchauffement climatique à Copenhague au mois de décembre prochain, est très sinueuse. 175 États se retrouvent à Barcelone pour tenter de faire avancer les négociations.
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon l'a affirmé haut et fort : un accord global contraignant sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre est indispensable au prochain Sommet de Copenhague. "Il faut mettre la barre haut et ne pas réduire nos ambitions" a-t-il déclaré, ajoutant que les négociations dans le détail se poursuivront après le mois de décembre.
Un accord final détaillé lors du Sommet semble "impossible physiquement" selon Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, mais l'essentiel pourrait cependant être approuvé. La réunion qui s'ouvre aujourd'hui à Barcelone et réunit 175 pays va tenter de sortir les négociations de l'impasse.
Le financement des pays pauvres bloque l'accord
Le blocage vient entre autres des modes et des répartitions des financements par les pays industrialisés des pays en voie de développement , afin d'accompagner ces derniers dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo a déclaré qu'il préparait un plan pour financer le développement des énergies renouvelables dans ces pays : il sera présenté à Copenhague.
"Nous, les pays industrialisés qui avons beaucoup pollué, devons nous mobiliser pour financer le développement des énergies renouvelables dans les pays les plus vulnérables" a-t-il déclaré au Journal du Dimanche.
Les pays membres de l'Union Européenne n'ont pas encore réussi à s'accorder sur les aides financières européennes aux pays pauvres, pour qu'ils puissent faire face aux conséquences du réchauffement climatique et développer des productions d'énergies propres. Les négociations sont toujours en cours.