Les ministres européens se sont réunis afin de faire avancer les négociations sur le changement climatique. L'accord de Copenhague semble bien loin, les pays membres ne réussissant pas à trouver de compromis sur les financements.
"Les négociations ont été très difficiles" a déclaré à l'issue de la réunion le Commissaire à l'environnement Stavros Dimas.
Concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les pays membres ont affiché une volonté commune : réduire d'ici 2050 de 80 % et plus leurs émissions par rapport au niveau de 1990. Ils n'ont cependant pas défini de calendrier ni d'engagements précis à ce sujet.
Ils se sont accordés sur les transports aériens et maritimes, qui devront désormais participer à la lutte contre le réchauffement climatique, en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre : le secteur aérien devra diminuer de 10 % ses émissions, les navires devront baisser les leurs de 20 %.
Aucun compromis sur les financements des pays pauvres
En revanche, les financements restent une source de désaccord majeur. Les ministres n'ont pas réussi à trouver un compromis sur le financement des pays en voie de développement afin de les aider à lutter contre le changement du climat.
Une aide de plusieurs milliards d'euros devrait être octroyée aux pays pauvres : une enveloppe globale entre 22 et 50 milliards d'euros est prévue, l'Union Européenne devant s'acquitter de 2 à 15 milliards. Certains pays sont en désaccord de principe, d'autres sur la répartition des charges entre les pays membres.
La Pologne notamment, se considérant elle-même comme un pays pauvre refuse de financer les pays en voie de développement. D'autres pays comme l'Allemagne veulent connaître les engagements des pays pauvres en matière de lutte contre le changement climatique avant d'avancer des montants.
"Les dirigeants vont devoir trancher sur le financement, car s'il n'y a pas d'argent sur la table, les négociations n'aboutiront pas à Copenhague" a prévenu Stavros Dimas.