Entre 34,5 % et 40 % de salariés de Pôle Emploi sont en grève aujourd'hui, afin de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, dont les conséquences sont subies par les demandeurs d'emploi.
La fusion de l'ANPE et de l'ASSEDIC en janvier dernier a donné naissance à Pôle Emploi, qui compte désormais 46 000 salariés.
34,5 % de ces salariés selon la direction, 40 % selon le syndicat SNU-FSU, sont en grève aujourd'hui. 322 sites sur 1 500 sont fermés.
Les salariés dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail, le manque de moyens dont ils disposent pour accompagner les demandeurs d'emploi ainsi que les modalités de prise en charge de ces derniers depuis la création de Pôle Emploi. Ils s'insurgent également contre la réduction des formations, le manque de temps pour accompagner les demandeurs d'emplois et les déplacements de certains salariés notamment.
La hausse considérable du nombre de chômeurs est venue s'ajouter aux difficultés rencontrées lors de la fusion en janvier, accentuant les problématiques des accompagnants et le sentiment d'abandon de certains demandeurs d'emplois. Ces derniers ne se sentent pas épaulés.
"Le gouvernement et la direction ont confondu vitesse et précipitation, le mal être et l'écoeurement sont devenus le quotidien des agents de Pôle emploi" dénonce l'UNSA dans un communiqué.
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a reconnu que des "situations de souffrance" pouvaient avoir lieu à Pôle Emploi, ajoutant qu'une ligne d'écoute et d'un "réseau d'assistance sociale et de réponse sur les risques psychosociaux" était à la disposition des salariés.
Les salariés eux, demandent des formations et plus d'effectifs en Contrat à Durée Indéterminée. La direction de Pôle Emploi n'a pas souhaité réagir pour le moment.