Le 17 octobre est la Journée Mondiale du refus de la misère, destinée à lutter contre le fléau de la pauvreté. Cette journée rappelle qu'un enfant sur quatre vit dans la misère et 150 millions souffrent de malnutrition.
L'association ATD Quart Monde, fondée par le père Wresinksi dont le combat a toujours été la lutte contre la pauvreté, coordonne cette journée en France. Elle est reconnue par les Nations Unies comme la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté.
"La Journée mondiale du refus de la misère sera vécue dans les quartiers pour mettre en valeur les actions qui permettent de tisser des liens toute l'année" explique l'association.
Un peu partout fleuriront des repas partagés, des jeux mêlant les générations, des ateliers permettant de fabriquer des véhicules de la rencontre, des débats permettant de réfléchir autour de questions liées à l'enfance : place des familles très pauvres dans l'école, placement des enfants...
Depuis le mois de juin, des rencontres d'enfants se succèdent dans différentes régions du monde (Ile Maurice, Pologne, Bolivie, Philippines, Burkina Faso) afin de célébrer ce 20ème anniversaire de la convention internationale des droits de l'enfant. Elles connaîtront leur apogée le 17 octobre.
"Selon des estimations récentes, la crise économique mondiale a fait disparaître au moins 50 millions d’emplois cette année. Près de 100 millions de personnes pourraient tomber sous le seuil de pauvreté en 2009. Les changements climatiques ne font qu’aggraver les choses" a déclaré le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon.
ATD Quart monde rappelle que la misère ne touche pas que les pays en voie de développement : 30 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France sont des enfants.
"En France aujourd’hui, 300 000 enfants vivent dans l’errance, d’hôtels en hébergements d’urgence... Ce n’est pas une vie : il faut avoir un « chez soi », habiter un quartier pour grandir" rappelle l'association.
130 000 adolescents sortent de l’école sans diplôme ni formation. Massivement, les enfants qui échouent à l’école viennent des milieux populaires et de la grande pauvreté.
"Une des raisons majeures de l’échec à l’école est la stigmatisation et les propos discriminatoires que subissent les enfants des milieux les plus démunis. Un enfant ne peut pas apprendre s’il est ridiculisé, s’il ne peut poser une question, s’il est persuadé que tout le monde va se moquer de lui et que les adultes vont laisser faire" explique ATD Quart monde.
ATD Quart Monde appelle chacun à lutter contre la discrimination et demande que la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité) se saisisse de cette forme de discrimination.
Pour plus d'informations, consultez le site de la Journée Mondiale du refus de la misère.