L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) vient de publier son dernier rapport. La crise économique accable les plus pauvres : 1,02 milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde.
"La forte recrudescence de la faim déclenchée par la récession économique mondiale accable les populations les plus pauvres des pays en développement, dévoilant la fragilité du système alimentaire mondial qui nécessite une réforme urgente" soulignent la FAO et le Programme alimentaire mondial (PAM).
La crise alimentaire mondiale qui s'est déclarée en 2008 avec la hausse des prix des denrées alimentaires s'est conjuguée avec la crise économique. Les conséquences pour la sécurité alimentaire dans le monde sont catastrophiques : 1 être humain sur 6 est sous-alimenté.
642 millions de personnes souffrent de la faim en Asie et dans le Pacifique, 265 millions en Afrique subsaharienne, 53 millions en Amérique latine et aux Caraïbes, 42 millions au Proche-Orient et en Afrique du Nord et 15 millions dans les pays développés selon le rapport de la FAO.
"Le nombre croissant de personnes affamées est intolérable. Nous disposons des moyens économiques et techniques pour mettre un terme à la faim, ce qui fait défaut c'est une volonté politique plus forte pour se débarrasser de la faim à jamais" s'est insurgé le directeur de la FAO Jacques Diouf.
"Il est fondamental d'investir dans l'agriculture des pays en développement, car un secteur agricole en bonne santé est une condition essentielle non seulement pour surmonter la faim et la pauvreté, mais aussi pour assurer la croissance économique, la paix et la stabilité dans le monde" a-t-il ajouté.
Les petits agriculteurs ont besoin d'avoir accès à des semences de qualité, des engrais, des technologies pour accroître leur productivité. Ils doivent également nourrir leurs animaux avec du fourrage. Et selon Jacques Diouf, leurs gouvernements nécessitent des outils économiques et politiques pour accroître la productivité et la résilience de leur secteur agricole face aux crises.