Dans le cadre du projet de loi Grenelle 2, les sénateurs viennent d'approuver un texte interdisant l'utilisation des téléphones portables dans les écoles maternelles et primaires, ainsi que les collèges.
Les députés devront confirmer dans les prochaines semaines, lors de l'examen du projet de loi Grenelle 2 à l'assemblée nationale, la décision des sénateurs d'interdire le téléphone portable dans l'enceinte des écoles et des collèges.
Les sénateurs se sont appuyés sur le principe de précaution pour prendre cette décision.
L'utilisation régulière d'un téléphone mobile par les enfants et les adolescents pourrait augmenter le risque d'un cancer du cerveau : les ondes électromagnétiques émises par l'appareil, auxquelles les jeunes cerveaux sont bien plus sensibles que ceux des adultes, inquiètent les scientifiques.
Des effets biologiques de ces champs électromagnétiques sur les tissus vivants avaient également été relevés par 20 experts français, réunis par le docteur David Servan-Schreiber. Ils ont recommandé une série de précautions d'utilisation des téléphones portables afin de limiter ces risques.
En Grande-Bretagne, l'utilisation du téléphone portable est d'ores et déjà interdite pour les moins de 12 ans. Les résultats d'une grande étude épidémiologique sur le phénomène menée dans 13 pays européens sont attendus prochainement.
Le portable, source d'inattention et de conflit
Selon une enquête TNS Sofres, 73% des adolescents de 12 à 17 ans possèdent un téléphone portable. La présence des mobiles à l'école est un facteur de déconcentration pendant les cours: 29% des collégiens et 58% des lycéens reconnaissent avoir déjà utilisé leur portable en classe.
Envoi de SMS et même appels téléphoniques passés ou reçus en cours, le portable représente un problème pour les enseignants et une source de conflit avec les élèves.
Près de 80% des jeunes reconnaissent passer des appels ou envoyer des SMS dans la cour de récréation ou dans les couloirs. "Les portables n'ont rien à faire dans les établissements scolaires" déclarait le président de la première fédération de parents d'élèves, M. Hazan."Ils n'amènent que des problèmes, provoquent des conflits entre élèves, des vols et des litiges avec les profs" affirme-t-il. Les députés trancheront prochainement.