Un rapport des Nations Unies atteste que 36 millions de personnes ont été déplacées en 2008 à cause des catastrophes naturelles. Le réchauffement climatique est d'ores et déjà responsable de 20 millions de réfugiés.
Le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) et le Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC) ont mené une étude sur le nombre de personnes déplacées dans le monde à cause des catastrophes naturelles.
Le nombre de réfugiés obligés de fuir les conflits, les guerres et la violence s'est élevé à 4,6 millions de personnes dans le monde en 2008.
En comparaison, ce sont 36 millions de personnes qui ont dû quitter leur maison à cause des catastrophes naturelles qui se sont produites en 2008. Séismes, tempêtes, ouragans, typhons, pluies diluviennes et inondations ont forcé des villes et villages entiers à fuir.
Selon un rapport du ministère chinois des Affaires civiles, plus de 88 900 personnes ont été tuées ou portées disparues à cause des catastrophes naturelles en Chine l'année dernière. Environ 470 millions de personnes ont été matériellement affectées et plus de 26,82 millions ont dû être relogées. Les catastrophes naturelles ont coûté à la Chine 172,16 milliards de dollars.
Le réchauffement climatique déplace 20 millions de personnes
Les conséquences du réchauffement climatique sont d'ores et déjà omniprésentes : sur ces 36 millions de personnes déplacées, 20 millions sont directement victimes du changement climatique selon l'ONU.
Le changement climatique implique une accentuation de la fréquence et de la violence des catastrophes naturelles type tempêtes, ouragans, pluies diluviennes et augmente les risques inondations.
L'étude ne prend pas en considération le nombre de personnes déplacées à cause des catastrophes à évolution lente telles que les sécheresses ou l'élévation du niveau des mers. Elle n'est pas non plus en mesure de fournir tous les chiffres : elle ne sait pas pendant combien de temps ces victimes de catastrophes naturelles ont dû vivre loin de chez eux, ni quels étaient précisément leurs besoins. Mais elle donne une vision claire des déplacements majeurs de populations liés aux catastrophes naturelles.
Selon Craig Johnstone, Haut commissaire adjoint de l'ONU pour les réfugiés, les prévisions les plus optimistes évaluent à 250 millions le nombre de personnes qui seront forcées d'être déplacées d'ici 2050 "à cause de conditions météorologiques extrêmes, de la baisse des réserves d'eau et d'une dégradation des terres agricoles".
