La réunion très attendue des chefs d'Etat à New-York sur le changement climatique n'a pas porté ses fruits. Les objectifs chiffrés de réduction d'émissions de gaz à effet de serre n'ont pas été précisés par la Chine et les Etat-Unis.
Le discours du président chinois Hu Jintao était très attendu, la Chine ayant surpassé les Etats-Unis en termes d'émissions de gaz à effet de serre. L'empire du milieu s'engage à réduire "sensiblement" ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2020 par rapport à celles de 2005, assuré Hu Jintao. Mais le président chinois n'a donné aucun objectif chiffré.
Même constat pour les Etats-Unis. Barack Obama a réaffirmé sa détermination à lutter contre le réchauffement climatique, mais sans revenir sur des engagements chiffrés. Une situation particulièrement décevante, qui compromet la réussite de l'accord international sur le changement climatique devant être signé à Copenhague au mois de décembre.
"Si nous continuons à cette allure, nous n'y arriverons pas" avait déjà déploré Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, lors de la réunion à Bonn en août dernier.
"Le changement climatique est la question géopolitique la plus pressante du XXIe siècle, a insisté Ban Ki-moon. Mais les glaciers fondent plus vite que les négociations sur le climat n'avancent…" a déploré le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon.
Des engagements plus forts de la France ?
Le président français Nicolas Sarkozy a proposé lors de son intervention la tenue d'un autre Sommet mi-novembre, qui regrouperait les pays émettant 80 % des émissions mondiales. "Il leur reviendra de préciser leurs engagements pour assurer le succès de Copenhague" a-t-il expliqué.
La France va-telle accentuer encore ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre ? La secrétaire d'Etat à l'écologie Chantal Jouanno l'a laissé entendre. "Les engagements sont clairs : pour les pays développés, ils sont de 25 à 40% de réduction d'ici 2020. Pour nous, l'objectif est très clair", a-t-elle déclaré, alors que les objectifs dans le cadre du paquet climat-énergie sont fixés à 20 % de réduction d'ici 2020.
"On attend la confirmation par Nicolas Sarkozy qu'il va se rendre à Copenhague avec cet objectif de 40%" a déclaré à Reuters le député européen Yannick Jadot, surpris par ces annonces, mais sautant sur l'occasion.
