Les anomalies cardiaques et les cataractes sont encore omniprésentes aujourd'hui chez les enfants vivant dans la région de Bryansk en Russie, la plus touchée par les retombées radioactive de la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
L'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a lancé une étude baptisée EPICE.
Elle a pour mission d'investiguer sur la fréquence élevée d'arythmies cardiaques (troubles du rythme cardiaque) et de cataractes chez les enfants vivant dans les régions contaminées par les retombées radioactives de Tchernobyl. Les cancers de la thyroïde et les leucémies y sont également en forte augmentation depuis 1986.
Pendant 4 ans, l'IRSN va examiner 18 000 enfants scolarisés dans la région, dont la moitié ne vivant pas sur des terrains contaminés. Les enfants pour lesquels un problème de santé sera découvert seront soignés.
Les conséquences du césium 137 (élément radioactif présent dans les régions contaminées) sur la santé humaine vont être approfondies en étudiant des enfants, mais également par des tests en laboratoire sur des souris.
Les sols sur lesquels vivent ces familles sont toujours contaminés à des proportions extrêmement élevées : ils sont 20 fois plus radioactifs que les seuils relevés en France en 1986 sur les terrains survolés par le nuage.
Les radioéléments présents dans le sol sont fixés par les plantes, les légumes, les champignons mais également le gibier et le bétail qui s'en nourrissent. La consommation des produits locaux est officiellement interdite par les autorités russes : mais le marché noir subsiste et reprend de la vigueur en période de crise.