Une centaine de chefs d'État sont réunis à New-York sous l'égide de l'ONU pour relancer les négociations internationales relatives à la lutte contre le changement climatique, afin de préparer le Sommet de Copenhague.
Le secrétaire général des Nations Unis Ban Ki-moon a donné hier le coup d'envoi de la semaine du climat à New-York, qui se déroule du 21 au 25 septembre. Le Sommet qui regroupe les dirigeants du monde s'ouvre aujourd'hui en début d'après-midi.
Il représente une étape cruciale en vue d'un futur accord international sur la lutte contre le réchauffement climatique, qui devra être entériné au mois de décembre prochain lors du Sommet de Copenhague.
"L'objectif du sommet est de permettre aux leaders de mobiliser l'élan politique qui permettra d'accélérer le rythme des négociations et de renforcer l'ambition des propositions " a expliqué le secrétaire général.
Les négociations sur le climat se sont embourbées
Le Sommet doit relancer les négociations et accentuer les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les négociations qui ont eu lieu jusqu'à présent lors des différents sommets préparatoires pour Copenhague n'ont pas abouti : les différents pays se sont renvoyés la responsabilité du réchauffement climatique et attendent les efforts des autres pour agir.
Les pays émergents ou en voie de développement accusent les pays les plus riches de ne pas prendre assez d'engagements pour donner l'exemple : ils exigent 40 % de réduction d'émissions d'ici à 2020. Ils reprochent également aux pays industrialisés de leur laisser un trop gros fardeau de réduction d'émissions, sans leur permettre d'obtenir les financements ou les aides technologiques pour y parvenir.
En contrepartie, les pays riches dont l'Europe, qui proposent les objectifs les plus élevés avec 20 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2020, accusent les pays en voie de développement de faire des propositions largement insuffisantes.
Difficile d'envisager un accord dans cet état d'esprit. "Si nous continuons à cette allure, nous n'y arriverons pas" avait déploré lors de la réunion à Bonn en août dernier Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
La Chine et les États-Unis attendus
Les discours du président chinois Hu Jintao, ainsi que celui du président américain Barack Obama, sont particulièrement attendus aujourd'hui.
Hu Jintao, selon Yvo de Boer, devrait annoncer des mesures ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre chinoises. Quant au président des Etats-Unis, son intervention va faire l'objet de toutes les attentions, le Sénat américain étant hostile à des mesures trop ambitieuses, craignant de pénaliser les industries et les ménages américains.
"Je les presse de parler et d'agir en dirigeants mondiaux, au-delà de leurs frontières nationales" a lancé Yvo de Boer."C'est l'occasion pour les responsables de la planète de montrer qu'ils sont sérieux quant au changement climatique" a-t-il affirmé.
