Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) appelle à ne pas se limiter à la réduction d'es émissions de dioxyde de carbone (CO2) mais à diminuer l'ensemble des gaz à effet de serre.
Le dioxyde de carbone (CO2) n'est pas l'unique gaz à effet de serre : le méthane, l'ozone, le carbone noir et les composés du nitrogène "représentent 50% des émissions responsables du réchauffement climatique" selon le PNUE.
"Il reste une incertitude scientifique par rapport à la contribution de certaines de ces matières polluantes sur le réchauffement mondial mais leur rôle potentiel apparaît de plus en plus" a déclaré à Genève Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE.
Le Sommet de Copenhague qui aura lieu au mois de décembre prochain devra sceller un accord international de réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le réchauffement climatique. Pour le moment, les négociations tournent essentiellement autour du CO2.
Le PNUE rappelle que le carbone noir issu principalement de la suie des moteurs diesel, des centrales à charbon et de la combustion du bois et de la bouse "produit une série de polluants responsables de plus de 1,6 millions de morts prématurées par an du fait de l'exposition à l'intérieur des bâtiments et 800 000 du fait de l'exposition à l'extérieur".
Le méthane est quant à lui un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2. Il est présent dans les marais, les zones humides, les mangroves les sédiments océaniques des sous-sols mais aussi dans les décharges de déchets ou encore dans l'estomac des mammifères. Les élevages de bovins notamment sont une source d'émission de méthane non négligeable.
Quant à l'ozone, sa toxicité pour la santé humaine et pour l'environnement n'est plus à démontrer. "A basse altitude, il serait responsable de pertes à hauteur de 5 milliards de dollars par an rien qu'en atteinte aux cultures de blé, de riz, de maïs et de soja en Chine, au Japon et en République de Corée" explique le PNUE.