Un chauffeur de poids lourd de 48 ans qui collectait des algues vertes, les transportait et les déchargeait à la déchetterie de Lantic est décédé brutalement fin juin. Une enquête est ouverte.
Les algues vertes ont tué un cheval et provoqué le malaise de son cavalier fin juillet dernier. Auraient-elles provoqué la mort d'un homme ?
Lorsqu'elles se décomposent, les algues vertes produisent de l'hydrogène sulfuré, très nocif pour la santé voire mortel à partir d'un certain niveau de concentration dans l'air.
Un homme peut décéder en l'espace d'une minute dans une zone où l'hydrogène sulfuré stagne à 1 700 parties par million (ppm). A partir de 1 000 ppm, les lésions peuvent être irréversibles, provoquant notamment de l'amnésie et une diminution des facultés intellectuelles.
Le conducteur de camion décédé fin juin est officiellement mort d'un arrêt cardiaque. Mais il avait au cours de la journée transporté des algues vertes à mains nues, sans protection et sans détecteur d'hydrogène sulfuré. Il venait d'achever sa troisième livraison d'algues à la déchetterie de Lantic lorsqu'il s'est effondré à côté de son camion.
Le procureur de la République a demandé à la brigade de gendarmerie de Saint Brieuc d'ouvrir une enquête pour déterminer les causes de la mort de cet homme. Par principe de précaution, l'employeur du chauffeur décédé a décidé de suspendre le transport d'algues vertes pour le moment.
