Yukio Hatoyama, futur premier ministre du Japon a annoncé que les ambitions du pays du soleil levant en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre seraient largement revues à la hausse.
Les japonais avaient été longtemps critiqués pour leur faibles objectifs en matière de lutte contre le changement climatique : l'ancien premier ministre conservateur Taro Aso avait fixé 8 % de réduction d'émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2020 par rapport au niveau de 1990.
Le nouveau gouvernement veut un objectif plus ambitieux, sous réserve d'un accord international lors du Sommet de Copenhague fin décembre prochain. "Un accord enthousiaste avec la participation de tous les grands pays est une condition nécessaire à notre promesse devant la communauté internationale" a expliqué Yukio Hatoyama.
Il s'engage sur la réduction de 25 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, allant ainsi plus loin que l'Union Européenne, qui s'est arrêté à 20 %. Il souhaite également encourager les pays en voie de développement à fournir des efforts pour réduire leurs gaz à effet de serre, via une "initiative Hatoyama".
Cet objectif "est en phase avec ce que disent les scientifiques et va entraîner de vrais changements dans l'économie japonaise" a déclaré enthousiaste à l'AFP Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques. "Avec un tel dessein, le Japon va endosser le rôle moteur" a-t-il ajouté.