Accessibilité Aller au contenu Suicides chez France Telecom : la direction sous pression des syndicats réagit

Suicides chez France Telecom : la direction réagit

Publiée le 27 août 2009 à 07:38 dans Actualité économique

Selon l'Observatoire du stress et de la mobilité forcée créé par les syndicats Sud-PTT et CFE-CGC, 20 salariés de France Telecom se suicidés depuis février 2008. Des mesures vont être prises par la direction.

France Telecom

Cet été, trois salariés de France Telecom ont décidé de mettre fin à leur jours. L'un d'entre eux dénonçait dans une lettre laissée pour ses proches "le management par la terreur" et "la surcharge de travail" qu'il subissait.

Le stress et la souffrance au travail des salariés France Telecom semble être un problème de santé récurrent : en cause selon les syndicats, les fermetures de sites, les mutations forcées, les suppressions d'emplois, les changements de métiers, le management par l'intimidation et la pression de l'encadrement pour atteindre les objectifs.

"Aujourd'hui, dans l'entreprise, les gens se sentent désemparés (...) C'est lié à la volonté de la direction que le management soit tourné vers les objectifs, sans prendre en compte le facteur humain" déclarait début août à l'AFP Patrick Diochet de la CFTC.

Les syndicats sont montés au créneau et ont écrit début août au PDG du groupe Didier Lombard. "Nous vous demandons de montrer clairement aux salariés que vous êtes déterminés à chasser la souffrance au travail de notre entreprise" et de "protéger la santé physique et mentale des salariés" exigeaient-ils.

Ils ont été reçus hier par le directeur des ressources humaines Oliver Barberot.

Des mesures de prévention des risques

"Enfin une ouverture" s'est exclamé Pierre Morville de la CFE-CGC au sortir de la réunion. La direction assure être "pleinement consciente de la nécessité de renforcer la prévention des risques psycho-sociaux".

Elle s'est engagée à l'ouverture rapide d'une négociation sur le stress au travail, au renforcement "des équipes de médecine au travail", "du réseau des assistantes sociales", "des équipes de ressources humaines de proximité" et à la "réaffirmation de la possibilité de négociations locales sur les mesures d'accompagnement liées à des projets d'évolution d'organisation".

Olivier Barberot s'est également engagé à renforcer 'la communication interne, le dialogue et la pédagogie".

La prochaine réunion du Comité national santé, hygiène, sécurité et conditions de travail (CNHSCT) se déroulera le 10 septembre prochain. Les syndicats appellent pour cette occasion à une journée "d'initiative et d'actions".

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