Les Nations Unies ont rendu pour la première fois un hommage aux travailleurs humanitaires qui oeuvrent aux quatre coins du monde, dans des conditions souvent très difficiles. 260 d'entre eux ont été tués, kidnappés ou blessés en 2008.
La première Journée internationale de l'aide humanitaire s'est déroulée mercredi 19 août, date choisie afin de commémorer l’attaque du 19 août 2003 contre l’hôtel Canal à Bagdad, qui a causé la mort de 22 membres du personnel de l’ONU.
Plusieurs cérémonies ont eu lieu pour honorer les "260 agents humanitaires ont été tués, kidnappés ou gravement blessés du fait d’attaques l’année dernière, le chiffre le plus élevé jamais enregistré, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR)".
770 travailleurs humanitaires auraient trouvé la mort depuis 1997. Le Darfour, l'Afghanistan et la Somalie sont les régions les plus dangereuses. Les enlèvements ont également fortement augmenté : les ravisseurs exigent de fortes rançons et veulent faire passer leur message politique.
"Tuer ceux qui essaient d’aider les autres est un crime particulièrement méprisable" a déclaré Navy Pillay, Haut Commissaire aux droits de l'homme.
"Sans aide humanitaire [...] les droits fondamentaux de millions de personnes – y compris le droit de demander l’asile pour fuir les persécutions, le droit à l’éducation et surtout le droit à la vie – seraient violés. De même, si les droits de l’homme sont ignorés lors d’une crise humanitaire, la crise aura tendance à s’aggraver" a-t-elle ajouté.