Les négociations sur le climat qui se sont déroulées la semaine dernière à Bonn, censées préparer le futur accord international sur le climat de Copenhague, sont un échec. Il reste 4 mois pour trouver un accord.
La lutte contre le réchauffement climatique est mal engagée. Le Sommet de Copenhague où devra être entériné l'accord international sur le climat qui prendra la succession du Protocole de Kyoto se déroulera en décembre prochain. Une échéance majeure pour limiter l'augmentation des températures et leurs conséquences dévastatrices.
Le GIEC préconise une limitation du réchauffement à 2°C. Pour ce faire, un accord ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre doit impérativement être approuvé et exécuté par tous. Mais les négociations s'embourbent.
Les pays émergents ou en voie de développement accusent les pays les plus riches de ne pas faire assez d'efforts pour donner l'exemple : ils exigent 40 % de réduction d'émissions d'ici à 2020.
Ils reprochent également aux pays industrialisés de leur laisser un trop gros fardeau de réduction d'émissions sans leur octroyer les financements ou les aides technologiques pour avancer.
En retour, les pays riches dont l'Europe, qui propose les objectifs les plus élevés avec 20 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2020, accusent les pays en voie de développement de faire des propositions largement insuffisantes. On tourne en rond.
"Si nous continuons à cette allure, nous n'y arriverons pas" a déploré Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. "Le texte restant ce qu'il est, il y a un grand risque qu'aucun accord n'ait lieu à Copenhague" craint Martin Kaiser, chef de la délégation politique de Greenpeace.
Il reste encore plusieurs réunions avant Copenhague d'ici décembre : Forum des Economies Majeures, G20, assemblée générale de l'ONU... Elles seront décisives.