Des professionnels du vin, des chefs cuisiniers, des sommeliers et 35 domaines viticoles se sont joints à Greenpeace pour lancer un appel aux pouvoirs publics afin de lutter contre le réchauffement climatique, qui menace les vignes.
Un appel publié dans le journal Le Monde regroupe Greenpeace et plus de 50 professionnels du vin, allant du chef-cuisinier Marc Veyrat au sommelier Antoine Petrus ou l'oenologue Stéphane Derenoncourt, ainsi que 35 domaines de Bourgogne, Val de Loire ou encore Bordelais, tous inquiets des conséquences du réchauffement climatique sur les vignes.
"Les changements climatiques rendent les vignes de plus en plus vulnérables. Canicules estivales, grêles récentes dans le Bordelais, nouvelles maladies provenant du Sud, ces dérèglements seront bientôt bien plus graves encore" expliquent-ils dans Le Monde.
A la veille du Sommet de Copenhague qui scellera le futur accord international sur le climat, les professionnels du vin exhortent Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo à des engagements ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Si les accords ne permettent pas de contenir le réchauffement climatique à une augmentation des températures de 2°C comme préconisé par le GIEC, les conséquences sur les écosystèmes en général et les vignes en particulier seront graves.
"Si rien n'est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les vignes se déplaceront de 1 000 km au-delà de leur limite traditionnelle d'ici à la fin du siècle : la viticulture sera confrontée à une remise en cause radicale" expliquent-ils, ajoutant que les terroirs ne survivront pas à un tel bouleversement.