Les sénateurs viennent d'émettre une proposition de loi pour interdire le Bisphénol A (BPA) dans les plastiques alimentaires, au nom du principe de précaution. Le BPA est déjà proscrit au Canada et aux Etats-Unis.
Le Bisphénol A est utilisé pour la fabrication de plastiques et de résines. Il est présent dans les plastiques alimentaires, les boîtes en plastiques, les biberons des enfants, les revêtements de boîtes de conserve...
"Certaines études ont démontré que ce composé chimique agissait comme perturbateur endocrinien et ont même établi des liens entre le BPA et les cancers de la prostate ou du sein, l'obésité, le diabète, les dysfonctionnements thyroïdiens ainsi que des troubles du comportement et de la reproduction. Il aurait également des effets néfastes sur le développement du cerveau des foetus et des nouveau-nés" rappellent les sénateurs.
Au Canada et aux Etats-Unis, la présence de BPA a été interdite dans la production de biberons.
En France, l'Agence française de sécurité alimentaire des aliments (AFSSA) a donné un avis favorable au BPA, affirmant son innocuité dans les conclusions d'une étude. La ministre de la santé Roselyne Bachelot s'appuie sur cette étude pour refuser l'application du principe de précaution et l'interdiction du BPA.
Mais les conclusions de l'AFSSA sont remises en cause par des scientifiques, des associations et la secrétaire d'Etat à l'écologie Chantal Jouanno qui a demandé à l'Agence en juin dernier une nouvelle étude prenant en considération tous les rapports sur le BPA.
Les sénateurs demandent via leur proposition de loi "d'interdire, au nom du principe de précaution, le bisphénol A dans les plastiques alimentaires". Affaire à suivre.
