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Total : un accident de plus, deux blessés graves

Publiée le 05 août 2009 à 09:26 dans Actualité de la pollution et des accidents d'entreprises

Les accidents sur les sites de Total n'en finissent plus, provoquant des morts, des blessés et des dégâts environnementaux. Les associations dénoncent le peu d'importance accordé à la prévention pour une entreprise aux bénéfices records.

Total

Total a été reconnu responsable et condamné à 192 millions d'euros pour le naufrage de l'Erika en 1999, qui a provoqué une catastrophe écologique d'ampleur ; l'explosion de l'usine AZF à Toulouse en 2001 a tué 31 personnes et fait 2 500 blessés ; Total a été condamné à 800 millions d'euros pour l'incendie du dépôt de carburant de Buncefield en 2005 ; 400 tonnes de fioul lourd ont été déversés dans la Loire en 2008 par la raffinerie de Donges ; 1 salarié retrouvé mort dans la raffinerie de la Mède début janvier 2009 ; 1 mort et 5 blessés lors d'une explosion dans un atelier de maintenance près de Dunkerque quelques semaines plus tard ; 2 morts et 6 blessés suite à l'explosion d'un surchauffeur à Carling en juillet ; une fuite de pétrole lourd à Gonfreville l'Orcher également en juillet.

A cette liste pénible et fastidieuse s'ajoute cet accident d'hier matin, également à Gonfreville l'Orcher, où 3 personnes ont été blessées dont 2 grièvement.

Une cuve, contenant à l'origine de l'acide sulfurique et qui avait fui en juillet, avait été vidée. Elle était placée à 6 mètres de haut : elle a brusquement basculé sur le sol et un autre réservoir. Un échafaudage avait été installé pour la réparer et deux personnes se trouvaient dessus, une autre en-dessous.

Trop d'écarts à la réglementation

Les bénéfices record de Total qui se sont élevés à 13,9 milliards de dollars en 2008 ne génèrent pas pour autant des investissements dans la prévention des risques et la sécurisation des sites de Total.

Concernant la fuite qui s'était produite au mois de juillet à Gonfreville, l'association France Nature Environnement expliquait que la situation était déjà critique en 2005. Le procès verbal du 11 février 2005 démontrait que "des tests de remplissage des cuvettes à l’eau" avaient montré "que l’étanchéité exigée" était "toujours défaillante pour les cuvettes suivantes..."

"Le peu de réactivité dont a témoigné l’exploitant n’est évidemment pas en rapport avec le potentiel de danger que représente cette unité. Sur le plan technique, la défaillance d’une cuvette de rétention entraînerait la création d’une nappe (de GPL) libérant un nuage explosible sur une surface trop grande et de fait non maîtrisable" ajoute l'inspection.

"Sur le plan des écarts à la réglementation, Total est trop souvent présent, ce qui est d’autant plus choquant de la part d’un groupe qui dégage des bénéfices records au plan mondial. Les choses doivent être repensées dans ce groupe en matière de politique de prévention, sans plus attendre" a déclaré Raymond Léost, administrateur de France Nature Environnement.

L'association a demandé aux pouvoirs publics de procéder à des contrôles de toutes les installations de Total sur le territoire français.

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