Accessibilité Aller au contenu Logement : Benoist Apparu relance le dossier des sans-abri

Logement : Benoist Apparu relance le dossier des sans-abri

Publiée le 05 août 2009 à 08:28 dans Actualité du logement

Le nouveau secrétaire d’Etat au Logement Benoist Apparu a effectué ses premiers déplacements dans des centres d'hébergements pour les sans-abri. Une façon de rappeler qu'ils sont aussi nombreux l'été que l'hiver.

Mal logement

L'ancienne ministre du logement Christine Boutin n'avait instauré aucune politique de long terme pour la réinsertion des sans-abri : quelques places supplémentaires d'hébergements temporaires lors des vagues de froid et des déclarations qui voulaient obliger de force les sans-domicile-fixe à se rendre dans les centres au plus fort de l'hiver : elles avaient provoqué un tollé chez les associations.

Benoist Apparu semble vouloir rouvrir ce dossier. Il a visité plusieurs centres d'accueil pour sans-abri et a déclaré que les places d'hébergement devaient être humanisées. "Il ne faut plus qu’il y ait de grands dortoirs, mais des conditions d’hébergement qui respectent la dignité des personnes" a-t-il déclaré. Des promesses déjà tenues par Christine Boutin, mais qui attendent toujours.

Le secrétaire d'Etat a également ajouté que le nombre de places dans les maisons-relais passerait de 7 000 à 15 000 d'ici 2012.

3,3 millions de mal-logés en France

Benoist Apparu a fort à faire. Les sans-abri sont estimés à 100 000 en France : 265 sont morts l'année dernière et contrairement aux idées reçues, ils sont plus nombreux à décéder l'été que l'hiver. La crise du logement est toujours omniprésente : 3,3 millions de personnes en France ne sont pas ou très mal logées, selon le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre.

"Le logement n'intéresse ni Fillon ni Sarkozy. Le mot logement n'a été prononcé dans aucune conférence de presse du président. Et je ne parle pas des sans-abri. Parce que, là, c'est encore pis ! Jamais il n'en a parlé, sauf lorsqu'il y a eu les morts de Vincennes" a récemment déclaré Christine Boutin.

Un constat amer partagé par les associations de droit au logement, qui dénoncent de surcroît la disparition d'un ministre du logement pour le remplacer par un secrétaire d'Etat. Ce dernier va devoir convaincre et agir.

Partagez cette actualité

Suivez-nous