Un pique nique géant s'est déroulé hier sur le site du futur aéroport Grand Ouest à Nantes : 3 500 personnes étaient présentes pour manifester leur opposition à ce projet, qui détruirait de nombreuses terres agricoles.
Le projet de construction d'un nouvel aéroport à Nantes, qui vise à désengorger celui actuellement en service, a été autorisé au mois de février dernier. Une décision contestée par les riverains, les écologistes, les agriculteurs et de nombreuses associations qui dénoncent un projet coûteux et incompatible avec le Grenelle de l'environnement.
580 millions d'euros seront nécessaires pour la construction de "l’aéroport international de Notre-Dame-des-Landes ", qui sera bâti sur des terres agricoles.
"Avec ce projet, le béton et le bitume recouvriraient environ 2 000 hectares d’un bocage très préservé et détruiraient localement une cinquantaine d’exploitations agricoles" dénonçait l'association Camp Action Climat, qui rappelle dans un communiqué l'incohérence de la construction d'un aéroport avec la lutte contre le réchauffement climatique.
Le projet de l'aéroport, soutenu par le député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, est remis en cause par l'un de ses défenseurs, le maire de Saint Nazaire Joël Batteux, qui a admis fin juillet dans le quotidien les Echos l'incompatibilité du projet avec la protection de l'environnement et la crise.
"Entre l’atteinte à l’environnement, que l’on voit bien, et l’intérêt économique et social, que l’on pressentait, le doute vient de la crise et il n’est pas exclu que nous ayons à revoir définitivement ou temporairement la décision de faire partir le projet d’aéroport" explique-t-il. Sa mise en service est normalement prévue pour 2015.
