Une étude publiée dans la revue Nature Geoscience vient corroborer les prévisions du GIEC concernant l'élévation du niveau des mers. Elles pourraient s'élever de 7 à 82 cm d'ici 2100.
Le réchauffement climatique provoque l'élévation du niveau des mers et océans. Ce phénomène est lié en partie à la fonte des glaciers et des banquises, mais le principal facteur est l'augmentation de la température de l'eau : plus l'eau est chaude, plus elle se dilate, plus elle occupe un volume important. Et par conséquent, son niveau monte.
Les experts du GIEC envisagent une augmentation allant de 18 à 76 centimètres, où la fonte des glaciers et des banquises participerait à hauteur de 17 centimètres à la montée des eaux.
Cette prévision est confirmée par l'étude récemment publiée dans Nature Geoscience, qui évalue de 7 à 82 centimètres les perspectives d'augmentation du niveau des mers. Certaines prévisions sont beaucoup plus pessimistes, les climatologues de la NASA estimant à 2,25 mètres d'ici la fin du siècle l'élévation probable du niveau des océans.
Des millions de personnes menacées par les inondations
A partir de 50 centimètres, les régions situées au niveau de la mer sont fortement menacées par les inondations. 634 millions de personnes vivent sur les côtes à 10 mètres ou moins du niveau de la mer et 13 % de la population urbaine mondiale vit sur ces côtes à risques, qui ne couvrent pourtant que 2 % de la surface mondiale.
L'OCDE a estimé qu'une hausse de 50 cm du niveau des mers exposerait 150 millions de personnes à des inondations en cas de forte tempête.
Selon l'International Institute for the Environment and Development (IIED), 143 880 personnes en Chine sont menacées par les inondations des zones côtières. En Inde et au Bangladesh, ce sont respectivement 63 118 et 62524 personnes qui pourraient être inondées.
En cas de montée du niveau de la mer, 88 % de la population au Bahamas, 76 % au Surinam et 74 % au Pays-Bas subiraient des inondations. En plus de probables pertes humaines et des dégâts matériels, les inondations amèneraient de l'eau salée dans les sources d'eau douce exploitées par les habitants des zones côtières, ce qui affecterait la ressource en eau potable.