Les ostréiculteurs en ont assez des interdictions de vente d'huîtres et de moules qui leur sont régulièrement imposées par la préfecture, à cause d'un test dont la fiabilité est remise en cause. Il ont décidé de vendre leurs huîtres quand même.
La vente d'huîtres et de moules a été interdite quatre fois depuis le mois de mai dernier dans le bassin d'Arcachon.
C'est le test de la souris qui décide ou non de l'autorisation de la vente de ces fruits de mer. Des échantillons d'huître sont inoculés aux rongeurs : s'ils meurent, la vente est interdite jusqu'au prochain test, réalisé chaque semaine. C'est le seul test validé par l'Union Européenne.
Les ostréiculteurs espéraient l'adoption d'un nouveau test pratiqué en Hollande avec des rats, mais il a été rejeté par l'Agence française pour la sécurité sanitaire des aliments (Afssa) car il ne permettrait de couvrir que 3 toxines sur 5.
Le test de la souris est remis en cause par les ostréiculteurs, qui défendent la qualité de leurs huîtres. "L’application de ce test, digne du Moyen Age, a généré la disparition de nos entreprises et de leurs emplois, sans parler de la détresse et du désespoir de l’ensemble des professionnels" a dénoncé l'ancien président de la Section régionale conchylicole Arcachon-Aquitaine Olivier Laban, qui a démissionné par dépit.
Le ministre de l'agriculture et de la pêche a admis que le test de la souris "n'était pas parfait" et la nécessité de trouver une alternative : il a assuré que la France travaillerait dans ce sens au niveau européen dès le mois de septembre.
En attendant, les ostréiculteurs ont décidé de vendre tout de même leurs huîtres. "Les consommateurs s'exposent à des risques sanitaires réels" en consommant des huîtres interdites, a prévenu le préfet de la Gironde. "Personne n'a jamais été malade" se défendent les ostréiculteurs. Les consommateurs décideront.