L'incendie déclenché par des tirs de militaires à Marseille a ravagé 1300 hectares de garrrigue. En Corse, ce sont déjà 3600 hectares de maquis qui sont en proie aux flammes. A l'origine, bêtise, inconscience et incendiaires.
Chaleur, sécheresse, vent : toutes les conditions climatiques sont favorables aux incendies qui sévissent à Marseille et dans l'Ile de Beauté.
Dans la cité phocéenne, le feu a été déclenché par l'inconscience incroyable de militaires qui ont procédé à des exercices de tirs de balles traçantes, par ailleurs interdites dans le sud de la France.
Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Michel Sappin s'est déclaré "excédé" par "l'imbécillité du geste" des militaires". Il a rappelé que l'année dernière, après des tirs d'obus, "c'était la même chose près du camp de Canjuers, ça avait été le plus grand feu de l'été". Un responsable est en garde à vue et des sanctions seront prises, a annoncé le premier ministre François Fillon.
L'incendie a détruit 1 300 hectares avant d'arriver aux portes de Marseille. Il est désormais maîtrisé par les pompiers et n'a pas fait de victimes mais quelques légères intoxications et brûlures parmi les pompiers et les policiers.
12 départs de feu en Corse
En Corse du Sud, ce sont sans doute des incendiaires et des inconscients qui sont à l'origine des trois grands feux qui ont déjà brûlé depuis hier 3 600 hectares de forêt et de maquis. 12 départs de feux ont été relevés, dont 7 à 8 seraient d'origine criminelle. Des enquêtes sont ouvertes.
Une dizaine de maisons ont déjà été détruites et le feu menace d'autres habitations dans le nord-est d'Ajaccio. 350 pompiers et 180 militaires sont à pied d'oeuvre : 200 hommes du continent devraient venir renforcer leurs effectifs aujourd'hui.