L'OMS a souligné la propagation spectaculaire du virus de la grippe A/H1N1. Le comptage des personnes atteintes par le virus ne sera plus effectué désormais : seuls les cas graves ou mortels devront être comptabilisés.
"Lors des pandémies passées, il a fallu plus de 6 mois aux virus grippaux pour se propager aussi largement que l'a fait le nouveau virus A/H1N1 en moins de 6 semaines" souligne l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Sa directrice Margaret Chan s'attend à "la plus grande pandémie" jamais connue.
L'OMS préconise aux autorités de tous les pays touchés par la pandémie de renoncer à recenser les cas bénins de grippe A.
"En raison du nombre croissant de cas dans de nombreux pays, où l’on assiste à une transmission communautaire durable du virus, il est extrêmement difficile, voire impossible, pour les pays d’essayer de confirmer les cas en laboratoire" explique l'OMS, qui rappelle que le virus est bénin pour l'immense majorité des patients. Ils guérissent habituellement en une semaine "même sans traitement médical".
Les femmes enceintes, les asthmatiques, les personnes souffrant de maladies chroniques comme l'obésité morbide sont les plus exposées aux formes graves de grippe.
Se concentrer sur les cas graves
Les cas mortels, les groupes de cas graves ou nécessitant une hospitalisation à cause d'affections respiratoires et les caractéristiques cliniques inexpliquées ou inhabituelles associées à des cas graves ou mortels devront en revanche être suivis et recensés par les autorités.
En France, l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) continue de recenser le nombre de cas confirmés pour l'instant, qui s'élèvent selon le bulletin du 16 juillet à 442 en métropole et 72 dans les DOM, COM et POM. Selon le dernier recensement de l'OMS qui ne sera plus mis à jour, plus de 126 000 cas et 684 décès ont été notifiés dans le monde.
Le gouvernement français a commandé 94 millions de doses de vaccins. L'OMS préconise de vacciner en priorité les personnels de santé, les femmes enceintes et les enfants de plus de 6 mois atteints d'une affection chronique. Les premières livraisons de vaccins devraient arriver en octobre.
