Malgré une baisse des prix après la flambée de 2008 et de bonnes récoltes céréalières en 2009, les prix des denrées alimentaires restent très élevés dans certains pays en voie de développement selon la FAO.
L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) dénonce dans son dernier rapport "Perspectives de récoltes et situation alimentaire" le niveau record où se maintiennent les prix des aliments de base dans de nombreux pays en voie de développement, "faisant traverser de rudes épreuves à des millions de personnes".
La crise alimentaire mondiale consécutive à la flambée des prix des denrées alimentaires en 2008 a plongé 100 millions de personnes dans la faim. Aujourd'hui, 1 milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde.
Les prix élevés entretiennent l'insécurité alimentaire des populations les plus vulnérables, qui doivent consacrer l'essentiel de leurs revenus à l'alimentation.
Des prix 2 à 3 fois plus élevés qu'en 2007
"En Afrique orientale, au Soudan, les prix du sorgho au mois de juin étaient trois fois plus élevés qu'il y a deux ans alors qu'en Ouganda, au Kenya et en Ethiopie, les prix du maïs ont doublé comparés à ceux d'il y a deux ans" explique la FAO.
Selon le rapport, différentes raisons expliquent le maintien de ces prix à un niveau très élevé : récoltes moins abondantes, importations plus importantes ou différées, troubles civils ou conflits et demande accrue provenant des pays voisins.
Des dévaluations des monnaies nationales, des changements dans les politiques alimentaires et commerciales, une demande et des revenus en augmentation ainsi que des contraintes au niveau des transports et une hausse de leurs coûts ont également une responsabilité dans la fermeté des prix.
Malgré des perspectives de récoltes céréalières encourageantes pour 2009, "une trentaine de pays sont en crise et nécessitent une aide d'urgence du fait de catastrophes naturelles, de conflits, de l'insécurité ou de problèmes économiques" déplore la FAO.