Le Grenelle de la mer s'est achevé le 15 juillet sur des mesures ambitieuses en matière de protection et préservation des ressources marines. Nicolas Sarkozy a appuyé ces engagements dans son discours au Havre.
La France appliquera-t-elle des mesures efficaces pour protéger les mers et les océans, et mettre en oeuvre une pêche durable ? Les décisions prises lors du Grenelle de la mer vont dans ce sens. Encore faut-il qu'elles soient toutes appliquées.
Développement des énergies marines, lutte contre la pollution et les déchets, préservation des ressources halieutiques, création d'aires marines protégées... Le Grenelle de la mer s'achève sur des notes encourageantes.
"Le bilan tiré aujourd’hui de ces 5 mois de travail est globalement positif avec des engagements structurants pour la protection de la mer et du littoral et l’intégration de critères écologiques et sociaux dans de nombreux domaines" déclare le WWF.
Dans un discours prononcé hier au Havre, Nicolas Sarkozy a repris les conclusions du Grenelle de la mer, tout en voulant ménager les pêcheurs. "Il n'y a pas opposition entre la pêche et la protection des ressources de la mer, il y a complémentarité" a-t-il déclaré, assurant que l'expertise scientifique nécessaire à la connaissance des ressources halieutiques serait renforcée, afin d'aboutir à une pêche plus durable.
Le chef de l'Etat a confirmé que le thon rouge serait inscrit à la convention CITES sur la protection des espèces menacées, ce qui permettrait d'en interdire le commerce. Il a également appuyé l'objectif de 20 % d'aires marines protégées dans les eaux françaises d'ici 2020 : actuellement, ce sont seulement 0,6 % d'entre elles qui font l'objet d'une protection.
"Aujourd’hui considérée comme un mauvais exemple, la France deviendrait leader en matière de gestion des pêches et de protection de la biodiversité marine, si de telles mesures sont effectivement mises en application" a déclaré Charles Braine, responsable du programme pêche durable et négociateur au Grenelle de la Mer. En revanche, ses modes de financement sont encore à l'étude.
