Les 8 pays les plus riches de la planète se sont engagés lors du Sommet du G8 à donner 20 milliards de dollars répartis sur 3 ans pour lutter conte la faim dans le monde et garantir la sécurité alimentaire.
Alors que le Sommet du G8 à l'Aquila s'est achevé sur une mauvaise note en matière de lutte contre le réchauffement climatique, une déclaration commune relative à l'aide au développement et l'aide alimentaire s'est avérée plus ambitieuse que prévue.
20 milliards de dollars devront être distribués d'ici 3 ans pour garantir la sécurité alimentaire des pays les plus démunis, fortement affectés par la crise alimentaire mondiale consécutive à l'augmentation des prix des denrées alimentaires en 2008.
Cette crise alimentaire, provoquant des émeutes de la faim en 2008, a plongé 100 millions de personnes dans l'insécurité alimentaire et perdure aujourd'hui : 1 milliard 20 millions d'hommes, de femmes et d'enfants souffrent de la faim en 2009 selon la FAO.
"La crise silencieuse de la faim - qui touche un sixième de l'humanité - représente une grave menace pour la paix et la sécurité mondiales. Nous devons de toute urgence dégager un large consensus sur l'éradication totale et rapide de la faim dans le monde et prendre les mesures nécessaires à cet effet" déclarait fin juin le directeur de la FAO Jacques Diouf.
Un appel qui semble avoir été écouté. S'adressant au G8, Jacques Diouf a part ailleurs exhorté la communauté internationale des bailleurs de fonds à consacrer à l'agriculture "le plus tôt possible" 17% de l'aide publique au développement.
"C'est un basculement majeur" du G8 a déclaré le président du Fonds International pour le Développement Agricole (Fida) Kanayo Nwanze. "De l'aide alimentaire, qui revient à donner un médicament à un enfant qui est déjà malade, vers l'aide aux pays à mettre eux-mêmes en place les bonnes politiques afin de produire de la nourriture" a-t-il expliqué.
Jusqu'à présent, les fonds pour l'aide au développement n'ont été versés qu'au compte goutte par les pays donateurs : les Etats du G8 et du G5 se sont engagés dans la déclaration commune... à respecter leurs engagements.