Selon un rapport du commissariat général au développement durable, les dépenses des ménages pour la protection de l'environnement ont fortement progressé ces dernières années : 11,8 milliards d'euros y ont été consacrés en 2007.
Les ménages participent à hauteur de 29 % des dépenses totales de protection de l'environnement en France. "La dépense de protection de l’environnement mesure l’effort financier des différents agents pour prévenir, réduire ou supprimer les dégradations à l’environnement" précise l'étude.
Le traitement des déchets représente 39 % de dépenses des ménages pour l'environnement : en 2007, 4,6 milliards d’euros ont été consacrés à la gestion de leurs déchets, contre 1,4 milliard en 1990. La taxe ou redevance d’enlèvement des ordures ménagères (Teom ou Reom) et les achats de sacs poubelles représentent l'essentiel des dépenses liées aux déchets.
En termes de gestion des eaux usées, les ménages doivent s'acquitter du service d’assainissement collectif, ou d'un système d’assainissement autonome s'ils ne sont pas raccordés. 5,3 milliards d’euros ont été dépensés en 2007 contre 1,9 milliard en 1990.
Dans le domaine de la protection de l’air et du climat, "les ménages achètent des produits spécifiquement destinés à protéger l’environnement, tels que les filtres à particules des voitures ou des biens adaptés pour être moins polluants, comme les fuels désulfurés" explique le rapport. Leurs dépenses ont bondi de 26 millions d’euros en 1990 à 760 millions en 2007.
Les français luttent également contre les nuisances sonores, en installant des fenêtres à isolation acoustique ou en remplaçant le silencieux de leur véhicule, pour 11 milliards d'euros par an. En revanche, les frais d'isolation thermique des habitations ne sont pas pris en compte par le champ de l'étude.
"Les ménages participent faiblement au financement de la protection de la biodiversité et des paysages. Leur dépense, évaluée à 77 millions d’euros en 2007, est principalement constituée de leurs dons aux associations agissant dans ce domaine" explique le rapport.
L'augmentation de ces dépenses est le résultat de normes européennes et françaises accrues en termes de protection de l'environnement : elles contribuent globalement à une amélioration du traitement des déchets, à une atténuation du rejet de polluants dans l'air et une diminution des émissions de gaz à effet de serre.
"Le traitement des eaux usées est également plus poussé pour respecter des normes plus contraignantes sur les rejets ; il bénéficie de technologies plus avancées et de procédés de traitement plus complets, y compris pour réduire les rejets d’azote et de phosphore" précise l'étude. Des progrès à poursuivre.
