Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, des projets d'autoroutes de la mer vont être mis en place afin de réduire la circulation des poids-lourds sur les routes. Un rapport vient d'être rendu, formulant des préconisations pour leur développement.
Le secrétaire d'Etat chargé des transports Dominique Bussereau avait demandé un rapport sur le développement des autoroutes de la mer à Henri de Richemont, conseiller régional de Poitou-Charentes. Il vient d'être rendu, et formule des recommandations pour leur fonctionnement.
"Le succès d’une autoroute de la mer nécessite une intervention forte de l’Etat : au niveau de l’offre, par l’acquisition des navires et des aides au démarrage des services, et au niveau de la demande par des incitations à utiliser l’autoroute de la mer" explique Henri de Richemont.
Il recommande un service régulier, pérenne et de qualité, ainsi que l'établissement d'un prix qui ne doit pas être supérieur au transport terrestre. Le transit portuaire doit également être facilité et un document unique de transport adopté, selon lui.
"Ce rapport confirme la nécessité de revoir les dispositifs communautaires. Nous avions engagé cette réflexion sous présidence française de l’Union Européenne, nous avons maintenant des propositions concrètes à faire à la Commission" a déclaré Dominique Bussereau.
Au mois d'avril dernier, deux projets d'autoroutes de la mer ont été signés entre la France et l'Espagne, afin de désengorger les routes françaises et espagnoles : 100 000 camions passeraient de la route vers la mer ces prochaines années grâce à cette déclaration. D'autres projets avec le Portugal, l’Italie et Malte sont en cours d'examen.