Les Nations Unies avaient fixé les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), afin de réduire la pauvreté et éradiquer la faim dans le monde en 2015. Les progrès réalisés ont commencé à régresser en 2008.
La crise a eu des répercussions catastrophiques sur les plus pauvres et les plus vulnérables. Alors que des progrès notables étaient constatés par les Nations Unies depuis 2000 en matière de lutte contre la pauvreté et de réduction de la faim et la malnutrition dans le monde, la crise est venue inverser cette tendance.
La flambée des prix des denrées alimentaires en 2008 a provoqué une crise alimentaire mondiale : près d'1 milliard de personnes souffrent aujourd'hui de la faim.
"La prévalence de la faim dans les régions en développement est en train d'augmenter, puisqu'elle est passée de 16 pour cent en 2007 à 17 pour cent en 2008" explique l'ONU dans un rapport sur les OMD.
D'autres freins au développement viennent s'ajouter, notamment pour les avancées vers l'égalité des sexes, en créant de nouveaux obstacles à l'emploi des femmes. Le taux de scolarisation des enfants, qui avait augmenté de 83 % à 88 % entre 2000 et 2007 ainsi que la diminution de la mortalité des enfants de moins de 5 ans, voient également leur progrès menacés.
"Nous ne pouvons laisser un climat économique défavorable saper les engagements pris en 2000. Au contraire, les efforts entrepris pour relancer la croissance économique doivent être considérés comme une occasion de prendre des décisions difficiles mais nécessaires pour créer un avenir plus équitable et plus viable" a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
"La communauté mondiale ne peut tourner le dos aux pauvres et aux personnes vulnérables. Nous devons renforcer la coopération et la solidarité internationales et redoubler d'efforts pour atteindre les OMD et faire progresser l'agenda global du développement" a-t-il ajouté.
Le secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l'ONU, Sha Kukang estime que les OMD sont réalisables au niveau mondial, à condition que tous les programmes de développement soient intégrés dans les efforts de relance de la croissance.