Les résultats des 'tests de la souris' ont provoqué de multiples interdiction de vente d'huîtres et une grave crise pour les ostréiculteurs. Contesté par ces derniers, il va être provisoirement remplacé par le test du rat.
Les manifestations des ostréiculteurs se succèdent depuis plusieurs années. Subissant une mortalité des naissains (jeunes huîtres) sans précédent, ils reprochent à l'IFREMER de ne pas avancer sur les recherches relatives à la mortalité des huîtres.
Ils remettent également en cause la fiabilité du "test de la souris" de l'IFREMER, qui consiste à inoculer des extraits de fruits de mer à ces rongeurs afin de s'assurer de l'absence de micro-algues toxiques pour l'homme.
Depuis 5 ans, de nombreuses interdictions de vente d'huîtres ont fait suite au test de la souris. "Cela fait cinq ans qu'il y a une crise, pourtant personne n'a jamais été malade" s'insurge Olivier Laban, président de la section régionale conchylicole.
La dernière fermeture de vente d'huître, la semaine dernière, a été celle de trop. Les ostréiculteurs ont investit la sous-préfecture d'Arcachon pour demander la fermeture des plages du bassin d'Arcachon, par principe de précaution.
Le préfet de la région Aquitaine Dominique Schmitt a réagi et proposé de tester les huîtres avec des rats. Les rats d'un laboratoire néerlandais goûteront des extraits d'huîtres et la consistance de leur matière fécale sera observée : elle déterminera les autorisations de vente. "Si le test du rat s'avère négatif, je modifierai mon arrêté d'interdiction" a déclaré le préfet d'Aquitaine.
Le test du rat ne remplacera pas à terme celui de la souris : un autre protocole de test devra être instauré. Il avait été promis par l'ex-ministre de l'agriculture Michel Barnier : les ostréiculteurs l'attendent toujours.