Selon une étude publiée par Bruitparif, l'Observatoire du bruit en Ile-de-France, les personnes écoutant des baladeurs, et particulièrement les adolescents, s'exposent à des risques de pertes auditives.
Les baladeurs sont utilisés par tous et tout particulièrement appréciés par les adolescents et les jeunes.
Selon une enquête réalisée par l’INPES dans le cadre du baromètre santé-environnement, 8 % des personnes interrogées déclaraient utiliser un baladeur plusieurs fois par semaine. 1 Francilien sur 10 déclare écouter plus d’une heure par jour son baladeur, contre 1 personne sur 30 en province.
55 % des 18-25 ans Franciliens écoutent leur baladeur plusieurs fois par semaine et 1 sur 10 mettent régulièrement un fort ou très fort volume.
Selon l'étude de Bruitparif, 54 % des lycéens écoutent leur baladeur à des niveaux supérieurs à 85 dB(A). Ils sont 7 % à écouter à plus de 100 dB(A), ce qui correspond au bruit émis par un marteau piqueur.
Les conséquences en termes de pertes auditives sont importantes : 1 lycéen sur 10 présente un déficit auditif, "le double d’il y a dix ans" précise Bruitparif.
Environnement bruyant
Un élève sur deux et près d’un adulte sur trois du milieu scolaire sont exposés au cours de leur journée au lycée à des niveaux de bruit dépassant 80 dB(A) en moyenne cumulée.
"Plus les lycéens évoluent dans un milieu bruyant (zone urbaine dense avec de fortes concentrations d’infrastructures de transport, lycée professionnel ou technique avec ateliers), plus ils écoutent leur baladeur fort" explique BruitParif.
Cette habitude s'explique par la nécessité d’avoir un différentiel d’au moins 12 dB entre le niveau d’écoute et le bruit de fond résiduel.
Baisser le son et faire des pauses
Afin de ne pas subir de pertes auditives, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas écouter de musique à l’aide d’écouteurs, de manière quotidienne, à des niveaux supérieurs à 85 dB(A) en moyenne sur 1 heure ou qui dépassent 110 dB(A) en LAmax.
Les baladeurs vendus sur le marché français ne peuvent excéder une puissance sonore de sortie de 100 dB (SPL). Ils doivent en outre porter un message à caractère sanitaire ou un pictogramme précisant que, à pleine puissance, l’écoute prolongée du baladeur peut endommager l’oreille de l’utilisateur.
Bruitparif précise dans son étude que les musiques compressées sont des musiques à faible dynamique qui présentent un niveau relativement constant pour l’auditeur. En conséquence : elles n’offrent pas de périodes de repos et sont donc plus dangereuses à niveau égal que les musiques à forte dynamique.