Les nombreux panneaux et enseignes publicitaires qui se multiplient de façon anarchique ont un impact paysager très négatif. Un rapport du sénateur Ambroise Dupont pourrait aboutir à un encadrement plus strict de l'affichage publicitaire.
Dans la perspective de l’examen prochain par le parlement du projet de loi Grenelle II, "il est indispensable de faire évoluer, dans le respect des libertés d’expression, les dispositifs qui régissent l’affichage publicitaire" déclare le ministère de l'écologie (MEEDDAT) dans un communiqué.
La loi encadrant l'affichage publicitaire date de 1979 : sa mise en oeuvre est parsemée de difficultés, ce qui a permis à de nombreuses enseignes publicitaires de se multiplier bien au-delà du contexte légal.
Panneaux d'affichages 4 mètres x 3 mètres, publicités sur bâche le long des immeubles, enseignes déroulantes, écrans plasma, dispositifs lumineux ou vitrines éclairées toute la nuit... les zones urbaines, les entrées de villes, les zones commerciales et parfois même les zones rurales subissent une pollution visuelle considérable par ces ensembles publicitaires.
Limiter la pollution visuelle
Le sénateur Dupont a formulé plusieurs propositions pour limiter cette pollution visuelle. Il préconise de diminuer la multiplication des grandes enseignes "qui annoncent, de très loin parfois, des commerces pour les remplacer par une signalisation routière d’information locale plus discrète".
Il propose également de limiter la publicité éclairée, afin de répondre aux enjeux d’économies d’énergie et à la réduction des pollutions lumineuses nocturnes. Il souhaite également interdire la publicité à proximité des écoles, et introduire des "espaces de tranquillité" sans annonces publicitaires.
Une meilleure gouvernance et un renforcement des compétences des communes seraient instaurés concernant l’élaboration des règlements locaux de publicité : les citoyens seraient concertés à travers une enquête publique.
"Dès à présent, le travail se poursuit pour reprendre d’ici septembre, dans le cadre du débat sur le projet de loi Grenelle 2, les propositions nécessitant une transcription législative, en poursuivant la concertation avec les acteurs" ont déclaré la secrétaire d'Etat à l'écologie Chantal Jouanno et le secrétaire d’État chargé de l’aménagement du territoire Hubert Falco.