Les malades du Sida subissent de nombreuses discriminations, et elles s'avèrent encore pire pour les homosexuels. 80 pays ont des lois qui criminalisent l'homosexualité, dénoncées par le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon.
Le directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) Michel Sidibé et Ban Ki-moon ont condamné les discriminations qui entravent les soins aux malades du SIDA, en particulier les 80 pays de l'Assemblée générale qui ont encore des lois criminalisant l'homosexualité.
"Bien que je sois très encouragé par les progrès et le soutien de la communauté internationale dans le traitement du VIH/sida, il nous faut lutter contre les préjudices, la discrimination et la stigmatisation" a déclaré Ban Ki-moon.
"Je me suis efforcé de promouvoir l'intégration des malades du SIDA dans leurs sociétés ; ces efforts vont se poursuivre" a-t-il ajouté.
L'accès universel aux médicaments pour les séropositifs en 2010 est loin d'être atteint. La discrimination des malades et des homosexuels est une atteinte aux droits de l'homme et un frein énorme pour l'accès aux soins.
Pour Michel Sidibé, il s'agit de "briser la conspiration du silence qui touche la discrimination et même la criminalisation des gens qui sont atteints par le SIDA, notamment les groupes vulnérables : hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, transsexuels et lesbiennes, travailleurs sexuels et consommateurs de drogues".
Il a rappelé que 80 pays avaient des lois contre l'homosexualité et 59 pays restreignent l'entrée, le séjour ou la résidence des personnes atteintes du SIDA, ce qui représente une violation du droit à la liberté de mouvement et de travailler.