Selon une étude réalisée par le Boston Consulting Group, plus de 600 000 emplois dans le bâtiment, les infrastructures et les énergies renouvelables seront crées dans la période 2009-2020 grâce aux mesures du Grenelle.
L'impact des mesures du Grenelle de l'environnement sera favorable à la protection et la préservation de l'environnement, mais également à l'activité économique et à l'emploi.
Croissance verte et création d'emplois
Selon l'étude, les 15 grands programmes du Grenelle participeront à la relance de l'économie de manière substantielle, en générant une activité sur 12 ans d'environ 450 milliards d'euros, financés à hauteur de 170 milliards d'euros par l'Etat et les collectivités territoriales.
Cette "croissance verte" devrait permettre la création de plus de 600 000 emplois dans le cadre de l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments, du développement des énergies renouvelables et de la construction de nouvelles infrastructures de transports notamment.
De part la réduction d'un quart des importations de gaz et de pétrole liée à la réduction de la consommation d'énergies fossiles, une "amélioration significative de la balance commerciale dont 19 % uniquement lié à l'impact du Grenelle" sera constatée. La consommation d'énergie fossile passera de 1385 Terawattheures (TWh) par an en 2004 à 1033 TWh en 2020.
La réduction de la consommation totale d'énergie est estimée à environ 180 Twh par an, dont 75 % grâce aux mesures prises dans le bâtiment et 25 % relatifs aux mesures dans les transports.
Réduction d'1/4 des émissions de CO2
Un des objectifs du Grenelle de l'environnement est de lutter contre le réchauffement climatique : les émissions de gaz à effet de serre françaises devraient être diminuées de 24 % entre 2007 et 2020, passant de 523 millions de tonnes de CO2 par an en 2007 à 395 millions en 2020.
Cette réduction des émissions de CO2 résultera pour moitié du remplacement des énergies fossiles par les énergies renouvelables, et pour 25 % grâce aux mesures d'isolation et d'amélioration de performance énergétique des bâtiments.
Des impacts environnementaux difficilement quantifiables
L'étude rappelle également les nombreux effets positifs du Grenelle sur l'environnement, cependant difficilement quantifiables : meilleure préservation de la biodiversité, amélioration de la qualité (notamment phytosanitaire) des cours d'eau par la réduction de l'utilisation des pesticides, amélioration de la qualité de l'air (NOx, SOx, ozone, COV, particules, …), réduction des émissions atmosphériques acidifiantes, diminution des pollutions aux métaux lourds...
L'amélioration des infrastructures de transports en commun, la réduction du temps de transport et le désenclavement de la Seine par le canal Seine Nord Europe sont également soulignés.
Les conditions du succès du Grenelle de l'environnement résideraient selon l'étude dans l'engagement du ministre d'Etat, la définition des projets à venir et la réévaluation de ceux en cours, la fixation d'un calendrier ambitieux et réaliste et notamment une gestion et une coordination opérationnelle et centralisée des mesures du Grenelle. Un vaste programme.
