Les producteurs de lait, les coopératives et les industriels ont négocié pendant 12 heures afin de trouver un accord sur le prix du lait, dont la chute vertigineuse le mois dernier a provoqué l'ire des producteurs. En vain pour le moment.
Cette réunion a rassemblé les représentants de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) et de la Fédération nationale des industries laitières (FNIL), ainsi que deux médiateurs nommé par le ministère de l'agriculture. Après 12 heures de négociations, aucun compromis sur le prix du lait n'a été trouvé.
"Il n'y a pas d'accord. Sur le prix lui-même, tel qu'il apparaît aujourd'hui, nous ne sommes pas parvenus à nous entendre" a déclaré à l'Associated Press Marcel Denieul, vice-président de la FNPL.
Les producteurs exigent un prix allant de 290 à 300 euros les mille litres sur un volume garanti afin de limiter la production, quand les industriels imposent 276 euros.
"Toutes les parties ont bien conscience qu'il faudra bien trouver un arbitrage. Pour l'instant, les positions sont trop éloignées. On s'est donné jusqu'à la fin de la semaine. Il peut se passer des choses" a déclaré la secrétaire générale adjointe de la FNPL, Marie-Thérèse Bonneau.
Depuis plus de 3 semaines, les producteurs de lait sont mobilisés partout en France pour dénoncer la chute des prix.
Des appels étaient lancés à l'Union Européenne depuis plusieurs mois déjà pour un retour à des outils de régulation du marché du lait, afin d'éviter le phénomène de la surproduction et de l'effondrement des prix d'achats aux producteurs.
Bruxelles a amplifié le phénomène en décidant en novembre dernier d'augmenter les quotas de 1 % par an jusqu'en 2015 où ils devraient être totalement supprimés, et n'est pas revenu sur sa position.