La préfecture de Gironde vient d'annoncer l'interdiction de la vente de coquillages en provenance du bassin d'Arcachon, excepté pour les huîtres du "banc d'Arguin", en raison de tests sanitaires défavorables.
C'est un coup dur pour les ostréiculteurs. Le test de "la souris" s'est avéré défavorable aux huîtres et aux moules du bassin d'Arcachon.
Il consiste à inoculer des extraits de fruits de mer à des souris, afin de s'assurer de l'absence de micro-algues toxiques pour l'homme. Si au moins deux rongeurs décèdent en moins de 24 heures, la commercialisation des coquillages est interdite par principe de précaution.
"Les tests biologiques effectués ce jour par le réseau de surveillance sanitaire de l’IFREMER à partir de prélèvements de moules et d’huîtres réalisés le 25 mai 2009 (...) se sont révélés positifs avant la fin du délai réglementaire (24 heures) à l’exception du test réalisé sur l’échantillon d’huîtres prélevé sur la zone de production du banc d’Arguin" déclare la préfecture dans un communiqué.
"La consommation de coquillages non conformes peut entraîner des désagréments gastriques dans la majeure partie des cas, mais également des troubles plus importants chez les personnes fragilisées. La cuisson ne détruit pas la toxine" précise-t-elle.
Les ostréiculteurs, qui remettent en cause la fiabilité de ce test, sont en colère. Depuis 2005, les fermetures et les interdictions de vente se succèdent pour les coquillages du bassin d'Arcachon.
L'ancien président des ostréiculteurs Marc Druart, qui avait démissionné en 2008 à la suite d'une succession de fermeture, s'insurge. "Il faut nous dire s'il se passe vraiment quelque chose au Bassin. Soyons courageux ! On a dépensé des milliers d'euros en études depuis quatre ans... sans résultat !" déclarait-il au journal Sud-Ouest.
Il a réclamé, comme son successeur Olivier Laban, le couplage des biotests sur les souris avec des tests chimiques, sans succès pour l'instant.