Le premier ministre, qui avait toujours soutenu le projet de construction d'un circuit de Formule 1 à Flins-Les Mureaux, vient de déclarer "qu'il doit respecter l'environnement". Ce qu'il ne fait pas, selon Jean-Louis Borloo.
C'est un rebondissement dans le dossier de la construction du circuit de Formule 1 à Flins-Les Mureaux. Ce projet, soutenu par François Fillon, Bernard Laporte, secrétaire d'Etat aux sports, Pierre Bédier, président du Conseil général des Yvelines (principal promoteur devenu inéligible après une affaire de corruption) et les maires de Flins et des Mureaux, avait déclenché l'ire des riverains, des associations et des écologistes.
Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie et sa secrétaire d'Etat Chantal Jouanno s'y sont frontalement opposé.
"Il n'est pas question de sacrifier l'environnement pour un circuit de Formule 1" avait déclaré Chantal Jouanno. "Sur ce lieu, on a un problème particulier qui est celui d'une nappe phréatique, une nappe d'eau qui alimente une grande partie de la région parisienne" a-t-elle expliqué.
"Il est sur des champs de captage d'eau, donc pour moi ce problème est réglé. De surcroît, ce sont des espaces qui sont réservés au schéma directeur régional d'Ile de France pour l'eau et pour une agriculture de proximité, une agriculture biologique" déclarait Jean-Louis Borloo, qui estime que ce projet est en "parfaite contradiction avec le Grenelle".
Une position que semble rejoindre finalement le premier ministre. "Tout projet de circuit devra en tout état de cause concilier respect de l'environnement, logique de développement et ambition sportive" déclare Matignon dans un récent communiqué.
"Il convient que les porteurs de ce projet apportent des réponses précises aux problématiques techniques et environnementales que pose le choix de ce site dans le respect strict des procédures existantes", ajoute-t-il. Affaire à suivre.
