Les débats du Grenelle des ondes se sont achevés sur quelques propositions afin d'encadrer l'utilisation du téléphone portable pour les enfants, mais pas de grands bouleversements, notamment pour les antennes-relais.
Le Grenelle des ondes, qui a débuté dans la précipitation, s'achève dans la confusion. Après un mois de débats entre les associations, opérateurs de téléphonie mobile et politiques, les décisions prises, très consensuelles, ne concernent que l'utilisation des téléphones mobiles par les enfants.
Déception des associations
Les associations Agir pour l'environnement et Priartem ont claqué la porte du Grenelle des ondes, exprimant "publiquement leur frustration de ne pas avoir pu entendre les scientifiques qu’elles ont proposé d’auditionner à maintes reprises".
"Le caractère non contradictoire des auditions n’a pu que nuire aux résultats dudit Grenelle et affaiblir la synthèse des travaux" ont-elles déclaré, déplorant l'absence "d'un débat scientifique pluraliste, faute de temps".
Pas de décision pour les antennes-relais
Aucune décision n'a été prise concernant les antennes-relais. La ministre de la santé Roselyne Bachelot, la secrétaire d'Etat à l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet et la secrétaire d'Etat à l'écologie Chantal Jouanno ont admis des "incertitudes" sur les effets sanitaires des antennes-relais, mais ont déclaré que "personne n'a pu conclure qu'il y avait un risque".
Un rapport sur leur éventuelle dangerosité doit être rendu au mois de septembre prochain par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire (AFSS).
Encadrement des portables pour enfants
L'utilisation du téléphone mobile devrait être désormais interdite dans les écoles primaires ; les publicités pour les téléphones à destination des enfants de moins de 12 ans seront également proscrites. La vente de téléphone avec kit mains libres intégré devrait être encouragée, tout comme la création de forfaits ne comportant que des SMS, sans appels.
Selon les associations, le principal acquis de ce Grenelle des ondes "est à rechercher dans la reconnaissance officielle d’une incertitude, préalable à l’activation du principe de précaution".