Le Revenu de Solidarité Active (RSA) remplacera le Revenu Minimum d’Insertion (RMI) à compter du 1er juin 2009. Dans un contexte d’explosion du chômage en France, il permettra aux bénéficiaires de minima sociaux de retrouver un emploi plus facilement en conservant un revenu minimum.
Le principe du RSA est de favoriser le retour à l’emploi des titulaires de minima sociaux. Ceux qui reprendront un emploi ne perdront pas de revenu : le RSA représente un revenu minimum pour ceux qui ne travaillent pas et un complément de revenu pour ceux qui travaillent.
Le RSA est un instrument de lutte contre la pauvreté. "Au regard du contexte économique difficile -et c'est une litote-, le RSA est plus que jamais indispensable. Il permettra à de nombreux salariés modestes de sortir de la pauvreté ou de ne pas y tomber" déclarait Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives et instigateur du RSA, lorsque ce dernier a été adopté en novembre 2008.
Le RSA devra permettre à 700 000 personnes en France de passer au dessus du seuil de pauvreté. La Caisse d’Allocations Familiale estime qu’il concerne 3,1 millions de foyers en France.
Au 1er juin, les RMIstes et les bénéficiaires de l’allocation de parent isolé (API) basculeront obligatoirement vers le RSA : ils le percevront dès le 6 juillet.
Le RSA a été testé auprès de 15 000 personnes : il permettrait 9 % de retour à l’emploi supplémentaire pour ses bénéficiaires par rapport aux RMIStes.
"Des disparités entre départements et de fortes fluctuations dans le temps" sont à souligner concernant ces évaluations. L’efficacité du RSA en termes de retour à l’emploi se révélera sur le long terme.
La crise, qui a fait grimper en flèche le nombre de chômeurs ne va pas favoriser l'efficacité du RSA, les plus démunis voyant leurs possibilités de retour vers l’emploi encore atténuées. "La crise rend le RSA plus indispensable que jamais" a déclaré Martin Hirsch dans le quotidien Les Echos.
