Nicolas Sarkozy a annoncé hier lors d'un déplacement en Alsace qu'il voulait "un plan bois extrêmement puissant" en France, en créant un fonds d'investissement de 100 millions d'euros dédié au développement de la filière.
Le chef de l'État veut multiplier par 10 le seuil minimum de l'utilisation du bois dans les constructions neuves à partir de 2010. "De son côté, l'État s'engage à promouvoir la certification et l'emploi de bois certifié dans les constructions publiques dès 2010" a-t-il déclaré.
Il souhaite également développer la filière énergie bois et encourager l'utilisation du bois dans l'isolation thermique des bâtiments
"La France a une consommation de bois dans la construction trois fois moindre que les États-Unis et cinq fois moindre que la Finlande ou le Japon" a-t-il affirmé. Augmenter l'utilisation du bois permettrait de réduire les émissions de CO2 et "de répondre aux engagements européens de la France", selon lui.
La forêt française est la troisième plus grande d'Europe : elle recouvre près de 30 % de l'hexagone. Nicolas Sarkozy a affirmé vouloir "mobiliser davantage la ressource dans des conditions durables".
Il a également déclaré qu'un marché financier visant à valoriser le stockage du carbone dans le bois sera expérimenté : Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie et Christine Lagarde, ministre de l'économie doivent y travailler.
La filière dévastée par la tempête Klaus
La filière bois du sud-ouest a été particulièrement ravagée par la tempête Klaus du 24 janvier dernier. Un "plan chablis 2009" avait été mis en place par le ministère de l'agriculture afin d'aider les sylviculteurs à surmonter ce désastre.
Une enveloppe d'un milliard d'euros avait été allouée à la filière bois : 500 millions d’euros pour sortir le bois des parcelles sinistrées et pour le stockage, 60 millions d’euros pour la constitution de plateformes de stockage et au transport longue distance du bois, et 300 millions d’euros à la reconstitution de boisements. Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il mettrait en place des prêts bonifiés pour le financement du stockage du bois abattu par la tempête.
